vendredi 7 décembre 2012

Conseil constitutionnel, 23 novembre 2012 (n°2012-284 QPC) : inconstitutionnalité de l’article 161-1 du Code de procédure pénale (expertises)



Le Conseil constitutionnel a été saisi d’une QPC portant sur la conformité à la Constitution de l’article 161-1 du Code de procédure pénale. En effet, le Code de procédure pénale prévoit qu’au cours de l’instruction d’une affaire pénale, les parties, c’est-à-dire la personne poursuivie et à la partie civile, n’ont pas l’obligation d’être assistées par un avocat devant le juge d’instruction. Or l’article 161-1 du code de procédure pénale dispose que « Copie de la décision ordonnant une expertise est adressée sans délai au procureur de la République et aux avocats des parties…. » afin qu’elles puissent demander au juge d’instruction de « modifier ou de compléter les questions posées à l'expert ou d'adjoindre à l'expert ou aux experts déjà désignés un expert de leur choix …. ». La décision ordonnant l’expertise n’est donc pas envoyée aux parties non assistées d’un avocat qui ne peuvent exercer ce droit.
Le Conseil constitutionnel déclare contraires à la Constitution les mots « avocats de » dans l’article 161-1 du Code de procédure pénale. La décision est immédiatement applicable à toutes les instructions en cours. 

Conseil constitutionnel, 23 novembre 2012, n°2012-284 QPC (clic)