vendredi 17 mai 2013

Civ. 1re, 13 février 2013 (n°11-24825) : calcul de la récompense en cas de construction financée par la communauté sur un terrain propre



Un homme achète un terrain sur lequel est déjà édifiée une maison d’habitation. Deux ans plus tard, il se marie sous le régime conventionnel de la communauté réduite aux acquêts. le contrat de mariage précise qu’une somme reste due au titre d’un prêt contracté par le mari et que les futurs époux ont souscrit, conjointement et solidairement, deux emprunts. Au cours du mariage, l’époux fait construire une nouvelle maison d’habitation sur le terrain lui appartenant en propre. Le couple divorce. Des fonds communs ayant été employés pour rembourser les trois emprunts contractés pour financer la construction de la nouvelle maison d’habitation sur le terrain appartenant en propre au mari, se pose alors le problème du calcul de la récompense due à la communauté, c’est-à-dire du profit subsistant.

La cour d’appel se fonde sur un rapport d’expertise, proposant de déterminer la plus-value apportée par les travaux financés par les sommes provenant de la communauté au regard de la valeur totale de l'immeuble, compte tenu de la valeur actualisée des sommes financées par la communauté

Dans un arrêt du 13 Février 2013, la première Chambre Civile de la Cour de Cassation rappelle au visa de l'article 1469 alinéa 3 du code civil que: « si la récompense due à la communauté devait être fixée d’après la proportion dans laquelle les fonds empruntés à la communauté avaient contribué au financement de la nouvelle construction, la plus-value procurée au patrimoine enrichi devait être déterminée, non par une revalorisation de la dépense faite, mais en déduisant de la valeur actuelle de l’immeuble la valeur actuelle de ce bien dans sa consistance antérieure aux travaux ouvrant droit à récompense »

Civ. 1re, 13 février 2013, n°11-24825

Dans les revues : D. 2013, Act., p. 498.

En complément des ouvrages suivants :