mardi 10 septembre 2013

Crim., 26 mars 2013 (n°12-82600) : absence de réparation de la perte de chance de vie


Les parents d’une jeune fille décédée dans un accident de la circulation demandaient réparation, en qualité d’héritiers, de leur préjudice par ricochet, que constituerait la « perte de chance de vie » subie par la victime principale.

La cour d’appel rejette leur demande au motif que « le droit de vivre jusqu’à un âge statistiquement déterminé n’est pas suffisamment certain (…) pour être tenu pour un droit acquis, entré dans le patrimoine de celle-ci de son vivant et, comme tel, transmissible à ses héritiers lorsque survient un événement qui emporte le décès».

La Cour de cassation confirme, estimant qu’ « aucun préjudice résultant de son propre décès n'a pu naître, du vivant de la victime, dans son patrimoine et être ainsi transmis à ses héritier ». En effet, une créance ne peut être transmissible aux héritiers que si elle existe au moment du décès or la créance résultant de la perte de chance de vie naît au moment du décès et non pas antérieurement à celui-ci.


Dans les revues : JCP 2013, 531, obs. Julien Bourdoiseau, JCP 2013, 675, note David Bakouche.

En complément des ouvrages suivants :