jeudi 19 mars 2015

Ass. pl., 6 mars 2015 (n°14-84339) : la sonorisation des lieux de garde à vue constitue un procédé déloyal d'enquête

Dans un arrêt du 6 mars 2015, l’Assemblée plénière de la Cour de cassation affirme « qu'au cours d'une mesure de garde à vue, le placement, durant les périodes de repos séparant les auditions, de deux personnes retenues dans des cellules contiguës préalablement sonorisées, de manière à susciter des échanges verbaux qui seraient enregistrés à leur insu pour être utilisés comme preuve, constitue un procédé déloyal d'enquête mettant en échec le droit de se taire et celui de ne pas s'incriminer soi-même et portant atteinte au droit à un procès équitable ».

L’Assemblée plénière adopte la même solution que celle de la chambre criminelle dans un arrêt du 7 janvier 2014. Elle est également en accord avec un arrêt de la Cour européenne du 5 novembre 2000 qui avait condamné le Royaume Uni dans une affaire en partie similaire.




Dans les revues : D. 2015, AJ, p. 628, D. 2015, Jur. p. 711, note J. Pradel, JCP 2015, 351, JCP 2015, 558, note E. Bonis-Garçon

En complément des ouvrages suivants :