L’article L. 114-5 Du Code de l’action sociale et des familles dispose que
« Nul ne peut se prévaloir d'un préjudice
du seul fait de sa naissance.
La personne née avec un
handicap dû à une faute médicale peut obtenir la réparation de son préjudice
lorsque l'acte fautif a provoqué directement le handicap ou l'a aggravé, ou n'a
pas permis de prendre les mesures susceptibles de l'atténuer.
Lorsque la responsabilité
d'un professionnel ou d'un établissement de santé est engagée vis-à-vis des
parents d'un enfant né avec un handicap non décelé pendant la grossesse à la
suite d'une faute caractérisée, les parents peuvent demander une indemnité au
titre de leur seul préjudice. Ce préjudice ne saurait inclure les charges
particulières découlant, tout au long de la vie de l'enfant, de ce handicap. La
compensation de ce dernier relève de la solidarité nationale ».
L’arrêt rendu par la
première chambre civile de la Cour de cassation la 16 janvier 2013 permet d’apporter
des précisions que la faute caractérisée exigée par le troisième alinéa de ce
texte pour que les parents puissent obtenir une indemnisation du préjudice moral
résultant de la naissance d’un enfant handicapé. Dans cette espèce, la mère
avait accouché d’une enfant présentant une agénésie affectant l’avant-bras droit
alors qu’au cours des 3 échographies qui avaient été faites pendant la grossesse,
il lui avait été confirmé dans la première la présence de deux mains, dans la
2e de membres visibles avec leurs deux extrémités alors que la 3e
ne faisait pas référence à cette caractéristique. Or ces affirmations ne pouvaient être que mensongères.
La première chambre civile
de la Cour de cassation rejette le pourvoi en précisant « que la cour
d’appel a relevé que M. Z… avait indiqué, dans son compte-rendu écrit du 26
janvier 2005, que les membres étaient “visibles avec leurs extrémités” ;
qu’elle a pu en déduire que cette affirmation constituait une faute qui, par
son intensité et son évidence, était caractérisée au sens de » l’article
L. 114-5 du Code de l’action sociale et des familles.
Civ. 1re, 16 janvier 2013, n°12-14020 (clic)
Dans les revues : D. 2013, Jur. p. 681, note S. Porchy-Simon, JCP 2013, 375, note P. Mistretta.
En complément des ouvrages :
Dans les revues : D. 2013, Jur. p. 681, note S. Porchy-Simon, JCP 2013, 375, note P. Mistretta.
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