jeudi 10 octobre 2013

Civ. 1re, 25 septembre 2013 (n°12-21892) : financement du logement de la famille par un époux séparé de biens

Des époux sont mariés sous le régime de la séparation de biens. Leur contrat de mariage dispose que chacun d’eux d’eux contribuera aux charges du mariage à hauteur de ses facultés mais comporte également une clause  prévoyant que chacun d'eux serait réputé avoir fourni au jour le jour sa part contributive de sorte qu'aucun compte ne serait fait entre eux à ce sujet et qu'ils n'auraient pas de recours l'un contre l'autre pour les dépenses de cette nature.
Après le divorce, l’ex-époux réclamait une indemnité compensatrice dans la mesure où il avait remboursé seul les mensualités de l'emprunt ayant financé l'acquisition du logement familial. La cour d’appel le déboute de sa demande. La Cour de cassation approuve les juges du fond d’avoir souverainement estimé qu’il ressortait de la volonté des époux que la présomption découlant du contrat de mariage interdisait de prouver que l’un ou l’autre des conjoints ne s’était pas acquitté de son obligation. Dès lors, l’époux ne pouvait réclamer, lors de la liquidation du régime matrimonial, le versement d'une indemnité compensatrice au titre d'un prétendu excès de contribution aux charges du mariage pour avoir financé seul l'acquisition de ce bien.

Civ. 1re, 25 septembre 2013, n°12-21892 (clic)

Dans les revues : D.  2013, Jur. p. 2682, note A. Molière.

En complément des ouvrages suivants :